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Charge mentale.

La charge mentale, c'est un concept dont on entend beaucoup parler depuis 10-15 ans, et qui, aux yeux du péquenot lambda qui regarde pas plus loin que le bout de son nez, signifie en gros que dans un foyer, la femme fait tout et le mec se touche. Décryptage.



Je ne vais pas vous faire un cours d'histoire. D'habitude c'est intéressant, mais dans ce cas précis, on s'en branle carrément de savoir d'où vient ce concept, quand est-ce qu'il est apparu, ou à qui on le doit.

Historiquement, et c'était encore vrai jusqu'à il y a une cinquantaine d'années à peine, dans un couple, l'homme se tuait au travail pour ramener la thune à la maison, et la femme passait ses journées à gérer le foyer : ménage, repas, logistique, administratif, enfants quand il y en avait...et la charge mentale n'existait pas ! L'homme faisait le travail que la société lui confiait, et la femme faisait celui que cette même société lui confiait également.

Mais avec l'évolution des mentalités et la volonté (légitime) de donner exactement les mêmes droits aux femmes qu'aux hommes, ce sont les deux personnes du couple qui se sont mises à travailler pour ramener l'argent. Résultat : la gestion du foyer qui, autrefois, représentait un emploi à plein temps, a été reléguée au second plan, par manque de temps, de motivation, d'énergie.

Et au début, c'est malheureusement normal, chacun se contente de continuer dans les schémas qui ont toujours existé jusque là : l'homme n'en fout pas une, et la femme fait tout. 
Sauf que la femme, elle aussi elle bosse maintenant, et du coup, petit à petit, elle va se rendre compte que y a un truc qui va pas, et elle va commencer à en avoir ras-le-feuillu de tout gérer toute seule, c'est bien normal. Du coup elle gueule.

Le mec, lui, au début, ça l'emmerde un peu : il a jamais eu à faire le ménage, à gérer le foyer, à habiller les gosses, à récurer les chiottes...pourquoi il devrait s'y mettre ?!

Et le temps passe, et on arrive tranquillement au 21ème siècle. 

La plupart des mecs, même les plus anti-féministes, contribuent bon gré mal gré à la gestion du foyer au moins autant que leurs compagnes, et ils trouvent ça parfaitement normal (même si, soyons sérieux, passer l'aspirateur ou nettoyer la baignoire, ça casse les couilles à tout le monde). 

Et pourtant, plus que jamais les femmes se plaignent de la charge mentale ! 

Toutes les études le disent. Des études certes basées uniquement sur le "ressenti", sur les impressions, et jamais sur quoi que ce soit de concret, de mesurable, de quantifiable, si ce n'est, dans de rares cas, sur le temps passé à la gestion du foyer. 
Or le "temps passé", ça veut rien dire : je mets 20min à faire les courses, là où, pour acheter exactement les mêmes choses, ma meuf va y passer pas loin de 2h (exemple non-contractuel). 

Par conséquent, quel crédit peut-on accorder à ce genre d'études ?
Bah aucun. 

Et pourtant, cette charge mentale est bel et bien ressentie, sinon les femmes ne s'en plaindraient pas.

Un article d'un torchon lambda (le nouvel obs je crois) avait donné la parole à 6 hommes, outrés par la BD d'une bloggeuse féministe nommée Emma, qui avait fait sensation à l'époque, et qui expliquait que les femmes avaient beaucoup plus de charge mentale que les hommes. Pour ces 6 hommes, cette BD reflète une époque qui n'existe plus depuis longtemps, dans la mesure où dans chacun de leur foyer, c'est du 50-50 (pour l'un d'entre eux, c'est même inversé : travaillant à 2 pas de chez lui (en région parisienne), il rentre tôt et doit tout faire, étant donné que sa femme travaille à Paris, avec plusieurs heures de trajet par jour).

Dans une autre de ses BD, Emma donne l'exemple d'une table qu'il faut ranger. Elle, femme, prend un objet qui est sur la table, et dont la place est la salle de bain. Arrivé là-bas, elle trouve une serviette mouillée par terre, elle la prend pour la mettre dans le bac à linge sale. Pas de bol, le bac à linge sale est plein, il faut donc faire une lessive ==> elle fait tourner une lessive. En allant à la machine, elle voit ses courses du marché, et se rappelle qu'il y a des légumes à mettre au frais. Elle le fait, et devant la liste de course accrochée sur la porte du frigo, se rappelle qu'elle doit y rajouter de la moutarde. Etc etc, et au final, il lui faudra 2h pour retirer 2 ou 3 objets d'une table.

L'homme, lui, va ranger la table, et point barre. 

Elle raconte ensuite qu'une de ses copines va demander à son conjoint de lui sortir le biberon du lave-vaisselle...le lendemain matin, elle trouvera le lave-vaisselle ouvert, encore plein de la vaisselle de la veille, avec juste le biberon sorti.


Moi j'ai juste une question pour ces femmes-là : en quoi c'est la faute des mecs, si vous êtes pas foutues de choisir des mecs bien et si vous choisissez sciemment de rester avec des abrutis finis à la pisse, des blaireaux, des connards, des feignasses, des tire-au-flanc ? C'est facile de se plaindre que son mec est une merde...et si, à la place, vous vous cassiez juste, pour aller trouver un mec normal, et pas un déchet de l'humanité ? S'il vous a fallu vivre avec pour vous rendre compte de ce qu'il était, mais putain mais suicidez-vous, bande de débiles. 
"Gneugneugneu tous les hommes c'est des ceci-cela", bah non pauvre conne, juste ceux que tu choisis. T'as qu'à allumer ton cerveau et choisir mieux. 

Bref, après cet intermède plein de bon sens, reprenons...

Mais la "charge mentale", ce n'est pas l'exécution des tâches en elle-même. C'est le fait de penser, en permanence, H24, à toutes les choses qu'il y a à faire. 
Et même quand le partage des tâches est équilibré, les femmes ont l'impression d'en faire bien plus, parce qu'elles passent leur temps à y penser...
Et là j'ai envie de dire : en quoi ça nous concerne, bande de connes ? 
C'est pas notre faute ni notre problème, si vous êtes névrosées jusqu'à l'os.

Perso, je pense pas à la vaisselle, à la lessive, au récurage des chiottes ou au rangement en permanence. Quand y a besoin de le faire, bah ça se voit, et donc je le fais. Comme la plupart des mecs, en fait.

Nous, on n'y pense pas. Y a pas besoin. 

Après, il y a également deux autres problèmes qui se posent.
Premièrement, la différence de curseur. Emma l'explique d'ailleurs dans une de ses BD : de manière générale, les hommes et les femmes ne mettent pas le curseur sur la même limite, concernant les choses qui doivent être faites dans le foyer. La plupart des femmes vont vouloir faire les choses "parce qu'il faut les faire", sans se soucier du moment réel où elles auront besoin d'être faites : elles vont décider que ça doit être fait à telle fréquence, et point barre. 
Les hommes, eux, vont attendre que les choses aient réellement (c'est-à-dire, la plupart du temps : visuellement) besoin d'être faites. Y a trois assiettes et deux casseroles sales dans l'évier ? Tant que faire la cuisine et manger dans du propre est encore possible, ils ne verront pas la nécessité de faire la vaisselle. 
Les femmes, c'est l'inverse. Résultat, elles se retrouvent, par la force des choses, à exécuter la quasi-totalité des tâches ménagères, alors que le mec allait bien les faire ! Juste, plus tard. TROP tard, pour elles.

Deuxièmement, la plupart des femmes estiment qu'il n'y a qu'une seule et unique façon de faire les choses correctement : la leur. Alors que la femme sera pétrie d'idées reçues provenant à la fois d'une certaine ignorance et de préceptes lui venant de son enfance ("maman faisait comme ça, donc c'est comme qu'il faut faire"), l'homme, lui, tout à sa politique du meilleure rapport efficacité/temps/effort, se sera renseigné dans le détail, et saura exactement comment bien faire les choses, tout en les faisant le moins souvent et le moins longtemps possible. Étant moins investi et moins impliqué émotionnellement, il sera plus pragmatique et plus objectif, et fera d'une façon qui est parfaitement correcte, ni plus ni moins. Mais qui ne sera pas la façon de faire de sa douce.
Du coup, la femme repassera derrière le boulot de l'homme, ce qui lui donnera encore plus l'impression de tout faire, tout en rabaissant le travail de l'homme qui, de son côté, finira par décider de ne plus rien faire, puisque de toute façon ce sera une perte de temps. 


Bref, la charge mentale ce n'est pas le fait de tout faire, c'est simplement le fait de tout le temps y penser, et de tout le temps DEVOIR y penser. Ce qui, en soi, n'est ni la faute, ni le fait, ni le problème de qui que ce soit d'autre que les femmes : nous, les hommes, on ne passe pas notre temps à penser ; quand faut faire, on fait, point. 

Alors messieurs, si votre femme trouve que vous n'en faites pas assez, réfléchissez-y : elle a sûrement raison ! Sortez-vous les doigts, et essayez de trouver à faire des choses pour lesquelles elle ne passera pas son temps à repasser derrière vous...ou mieux, trouvez des choses qu'elle fait mal, et prouvez-le lui. Une fois passées les engueulades inévitablement provoquées par son amour-propre et sa mauvaise foi ("gneugneugneu c'est facile de critiquer quand on fait rien" et autres arguments moisis), elle n'aura pas d'autre choix que de s'en remettre à vous...

Et mesdames, essayez d'être plus tolérantes avec le curseur de votre homme, et mettez de côté tout ce que vous croyez savoir alors que vous ne vous êtes jamais renseignées ! Vous allez gagner beaucoup de temps et d'efficacité sur la plupart de vos tâches, et fuck la méthode à maman...

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